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Le rendez-vous des cowboys

Mi-août, la petite ville de Schönberg devient américaine. Pas étonnant quand on pense que la plage d’à côté s’appelle Kalifornien

Alors, pendant une semaine, sur la zone qui entoure le Museumsbahn, le « Präriebahnhof », on trouve un campement insolite regroupant trappeurs, indiens, colons et soldats de tous azimuts.

Le jour, devant les tentes blanches, les soldats de l’armée sudiste astiquent leurs armes pendant que ceux du Nord font la tambouille ou patrouillent dans les rues. Un cowboy et sa femme, assis dans leur home, boivent un café. Le poêle en fonte fume, les chiens de traîneau sommeillent par terre. Un Indien en vadrouille fait du troc et le docteur rend visite à un couple installé dans une roulotte. Devant une tente, quelqu’un montre son grammophone au sheriff. Ici et là, on entend vibrer un harmonica. Une vie à l’américaine. Retour au XIXe siècle.



Le soir, on ne voit plus que les feux de camp rougir par terre pendant qu’une mer de loupiotes semble voguer entre ciel et terre. Pas de téléphone, pas de YouTube. Les gens discutent dans la pénombre. A l’occasion, un ou deux visages s’éclairent lorsqu’une flamme reprend du poil de la bête, pas plus. Il ne manque plus que les hurlements d’un coyote et l’étendue solitaire des plaines.

Et le week-end, c’est la fête pour tout le monde. A quelques pas du campement et juste à côté du musée, il y a de quoi vivre à la mode américaine. Des hamburgers, du chili con carne ou des épis de maïs, de la viande grillée sur des barbecues. De l’alcool aussi pour ceux qui veulent. Du popcorn et des glaces soft pour les becs sucrés. Alors, assis autour de longues tables, tout le monde, les touristes comme les adeptes en costume, écoutent Johnny Cash qui célèbre son comeback sur scène, live. Sur des airs de country, un groupe de line-dance fait claquer ses bottes et cliquer ses éperons. Libre à ceux qui veulent d’apprendre les mouvements de base. Pour quelques dollars, on peut faire des tours de diligence ou prendre le train à vapeur. Et pour quelques dollars de plus, on peut même faire partie du convoi qui sera victime d’un hold-up surprise…

Le musée des vieux trains

Le Museumsbahn est à l’honneur tout le week-end aussi car il ouvre les portes de son hangar, fait tourner les machines et sort tous ses trésors. Qui s’intéresse aux vieux trains et aux anciens trams, peut traîner ses guêtres dans la gare et dans le hangar du musée car ici, il y a de quoi admirer, toucher et rêver (gratuitement d’ailleurs).



C’est là que certains habitants de la région se mettent à raconter et à se souvenir car certains trains, certains trams surtout, ont fait partie du quotidien de Kiel il n’y a pas si longtemps que ça. Ils restent en mémoire.



Un petit walk jusqu’à la plage

Et comme Schönberg se trouve au bord de la mer, avant que la nuit ne tombe et pour faire une petite pause entre deux concerts, pourquoi ne pas faire un walk digestif jusqu’à la Seebrücke… (En cinq minutes, on est à la plage!)



Juste le temps de voir la mer et c’est reparti car tout ça donne envie de s’acheter un chapeau de cowboy ou un dreamcatcher ou de s’asseoir à nouveau avec tout le monde, un sandwich ou un verre à la main, en fredonnant un petit air connu. Avec l’ambiance qu’il y a à Schönberg, mi-août, vraiment difficile de repartir! Trop sympa!

A noter qu’en 2020, ce sera la grande fête car ça fera pile-poil vingt ans que le « Westernfest » existe. Moi, je réserve déjà mon week-end du 14 au 16 en espérant que cette année, il fera aussi beau que l’année dernière.

Yee-haw!

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